L'auteur, Jean-Philippe Daguerre, frappe un grand coup avec Adieu Monsieur Haffmann, une pièce qui nous ramène au temps de l’occupation.
« Je ne sais pas vraiment d’où m’est venue l’idée de cette pièce : sans doute pour chercher à écrire une pièce qui parle d’amour, de courage et de peur… et qui puisse (m’) aider à mieux comprendre le désordre des hommes. » Jean-Philippe Daguerre
1942, l’armée allemande occupe Paris. Le port obligatoire de l’étoile jaune pour tous les Juifs est décrété. Un bijoutier juif de renom propose alors à son employé de prendre la direction de son commerce et, dans le même temps, de l’héberger clandestinement. Ce dernier accepte en échange d’un marché peu banal.
Dans ce magnifique moment de théâtre, la parole, forte et vive, circule à travers des comédiens puissants et généreux qui transpirent le plaisir de transmettre cette histoire. L’atmosphère inquiétante, mais non dénuée d’humour, nous tient en haleine jusqu’au bout. Ce récit inattendu et très humain s’achève par une scène étincelante. L’écriture n’est pas sans rappeler celle du Dernier Métro jusque dans les allusions à Sacha Guitry.
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